Une nomination surprise, inattendue et assez critiquée. Vonjy Andriamanga, l’ancien ministre de l’Energie, de l’Eau et des Hydrocarbures, vient d’être nommé à la tête de la JIRAMA, mercredi dernier. Désormais, il sera donc la tête pensante de cette entreprise à problèmes. Effectivement, entre les délestages incessants et l’amplification des problèmes d’approvisionnement en eau potable, sans oublier les innombrables plaintes des usagers, ce nouveau directeur général de la société nationale d’eau et d’électricité aura alors du fil à retordre. Pourtant jugé incompétent au mois d’octobre dernier, notamment sur les problèmes rattachés au carburant avec la fausse pénurie, il a été démis de ses fonctions de ministre. Aujourd’hui, le Président de la République, Andry Rajoelina, et le Gouvernement lui offrent une seconde chance pour faire ses preuves avec un poste plus spécifique correspondant mieux à son profil.
Maintenant, au sein de la JIRAMA, il ne sera plus en charge que des problèmes d’électricité et d’eau. Alors qu’au sein du ministère, il était éparpillé entre les contrats de la JIRAMA, le domaine de l’énergie, le carburant ainsi que l’approvisionnement en eau. Face à cette restriction de problèmes à gérer, Vonjy Andriamanga est donc condamné à réussir pour prouver à tous ses détracteurs et ceux qui l’ont choisi qu’il est l’homme qu’il faut à la place qu’il faut. En termes de formations, il possède en effet les compétences nécessaires pour être à la tête de la JIRAMA notamment avec son diplôme d’études approfondies en énergétique et combustion et celui d’études supérieures spécialisées en système de distribution de l’électricité. Il en va de même sur les questions d’expérience avec des fonctions techniques et managériales dans de grandes entreprises énergétiques comme EDF ou encore ENGIE.
En tout cas, la passation de service s’est déjà faite hier entre le DG entrant et le directeur général par intérim, Albert Ravelojaona. Pour l’occasion, Vonjy Andriamanga s’est déjà fixé des objectifs à atteindre comme le redressement de la JIRAMA pour arriver à son indépendance financière, l’apurement de toutes les dettes ainsi que la mise en place d’une bonne gestion des ressources humaines. Des objectifs ambitieux rejoignant notamment la demande du Président de la République : le redressement de la JIRAMA d’ici 2021.
La Rédaction